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Bateau. Revernir ou huiler les boiseries extérieures

septembre 2021. Dans la droite ligne de la réfection de peinture, je refais les boiseries extérieures aussi: décaper, protéger. Elles sont vernies au vernis polyuréthane (PU), apparemment.

Dévernir

Il y a quinze jours, j'avais essayé de dévernir une petite zone en test au mélange de cristaux de soude et farine comme on le fait en menuiserie: niks te knots, rien ne bougeait. Repos de 60 minutes ou même de 24 heures: rien. C'est là que j'ai découvert ce qu'est le vernis PU.

Renseignements pris, j'ai acheté un racloir de marque Bahco, équipé d'un pressoir bien facile à manipuler. La lame est en carbure.

Il faut drôlement appuyer pour ôter la couche de vernis, or j'ai les muscles encore faiblards avec les restes de la maladie du moment. Je dois négocier. J'ai retrouvé au grenier un tout vieux pot de décapeur "vert" "non toxique" (?!), qui doit avoir 20 ans. J'ai testé l'application épaisse, repos 30 minutes, avant de râcler au racloir: bien plus aisé!

J'ai donc fait les boiseries, y compris le mât avec cette technique: 20 minutes de gel décapant, puis râcloir. Sur certaines zones, celles qui ont été cuites au soleil, j'ai dû le refaire deux fois. Les autres se grattent en une passe, facile.

Le décapeur est du "groen decapvert". Vert mes fesses! J'ai été malade comme un chien.


 

la porte en cours de grattage: quel bois?


 

le mât: quel bois est-ce? déjà gratté


 

les trappes du ponton - après deuxième couche de grattage. Encore à passer à l'acide oxalique. Quel bois est-ce?


 



Dégriser le bois

Il reste des zones très grises, là où le vernis avait sauté. Deux solutions: soit râcler encore plus, soit les passer à l'acide oxalique. Devinez ce que je vais faire? Acide oxalique bien sûr. Mais d'abord je testerai à l'eau/savon de Marseille et brosse dure, qui paraît il donne à peu près la même chose, il faut un peu plus brosser. C'est déjà moins coton que râcler pour mes piti bras.

 

Comment dégriser du bois avec de l'acide oxalique? source: https://www.protection-traitement-bois.fr/preparer-le-bois/317-acide-oxalique-3077311617903.html
Le grisaillement est un processus naturel intervenant sur les bois extérieurs (terrasses, mobilier de jardin, bardages, claustras...) sous l'action de l'humidité et des UV. Tous les bois finissent par griser, quels qu'ils soient même les bois ayant reçu une protection. Un bois grisé n'est pas un bois dégradé, seul son aspect a changé. Pour retrouver la teinte initiale du bois, on peut utiliser de l'acide oxalique : l'acide oxalique se présentant sous forme de cristaux, il faut d'abord le diluer dans de l'eau chaude. La proportion est de 100 grammes pour 1 litre d'eau - une fois bien dissous appliquer généreusement le mélange sur le bois à traiter - laisser agir au minimum 20 minutes jusqu'à 2 heures - frotter à l'aide d'une brosse - rincer à l'eau claire et laisser sécher
Voir la procédure: https://youtu.be/evsqDoyq_ew?t=120

NB perso: je neutraliserais l'acide ensuite, non? Genre avec un peu de base faible, borax, bicarbonate de soude ou similaire. Puis bien rincer, sécher, avant d'huiler ou de lasurer.

Surtout ne pas poncer maintenant qu'il reste des petits sproutchs de vernis à rectifier, d'autant plus que le bois est un peu humide. A la rigueur, le passer à la rigueur à la laine de verre. Ne poncer que quand il est bien sec.

Le soin apporté à la finition à ce stade, avant huilage, est capital: si on huile un panneau qui n'est pas impeccable en lissé et en uniformité, on aura un effet cra-cra.

Je poncerai d'abord au 120, pour une bonne accroche. Question en suspens: de mes lectures j'ai retenu qu'il fallait mouiller le bois pour "lever les fibres". Utile?

"un petit coup d’éponge humide passé sur le bois permet de lever les fibres et d’ouvrir le pore du bois. Laisser sécher quelques instants puis repasser une petit coup d’égrenage avec un abrasif de grain 400 par exemple (ou un 240 usé)."

Les surfaces à huiler, vernir ou lasurer

Il faut prévoir que le bois doit faire face à des conditions de grande humidité et de salinité (bord de mer), à l'impact des UV. L'humidité entraîne pourrissement, champignons, taches, mousses,, qu'il faut aussi inhiber. On va donc l'imperméabiliser, en tâchant de ne pas l'étouffer, et le teinter pour qu'il résiste aux UVs. J'aime revoir les bases chez Antoine Bosse-Platière (Terre vivante), qui est toujours clair et précis: https://www.terrevivante.org/contenu/proteger-bois-agressions-exterieures/

Surfaces à prévoir



Teinter

Si j'huile le bois, je dois penser à le teindre auparavant, après l'avoir nettoyé et éclairci. La teinte sera une forme d'antiUV. Je pourrais teindre avec mes produits maison, je suis teinturière finalement non?

Chercher quels pigments sont les plus protecteurs d'UVs. Terre verte italienne et consorts: trop transparents, ne protègeront pas. Ocre jaune: si couvrante, j'imagine qu'elle protège des UVs? Sa composition: : ocre jaune du Vaucluse: argile (kaolinite) 40%, quartz 40%, oxyde de fer (goethite) 20% .

conseil de https://www.mon-droguiste.com/extrait-cassel.html : "Pour éviter le dévalement de la teinte, pensez à effectuer un encollage (50g de Gomme Laque en Paillette / 500 ml d’Alcool Fin à Vernir)." J'ai encore tout ça en stock au grenier

J'ai encore pas mal de jus fermenté de noix d'Amérique, qui donne une teinture bien brune sur tissus. Je testerai sur bois. Si c'est trop marron, j'ajouterai de la teinture jaune de mes produits, pour l'alléger. Par exemple le stock de pelure d'oignons qui traîne. Je pourrais faire une solution eau dans huile pour l'appliquer directement dans l'huile de Tung ou dans le Rubiocream (voir ci-dessous)?

Si je voulais du gris, j'imagine que je pourrais utiliser le sulfate de fer que j'emploie souvent en teintures. Il grise tout ce qui contient des tanins.

J'ai encore des pigments en stock, comme de l'ocre jaune ou de la Terre de Cassel, qu'on m'a vendu sous le libellé "brou de noix". Les pigments laissent de minuscules éclats, ce ne sont pas des teintures, mais sous l'huile qui le verra? Ils feront leur boulot d'antiUVs?

Teindre Et pourquoi pas finalement mon bleu des Mayas, la recette reçue de Michel Garcia en stage (et dans ses DVDs)? Que je ferai à base d'argile et de l'indigo que j'ai en stock. Ce serait joli des boiseries bleues, à la grecque...

J'ai trouvé des teintures à l'eau: 1litre pour 25€ chez https://sol-eco-huile.fr/produit/teinte-bois-professionnelle-base-eau/ . NB "Évitez le contact avec l’acier, le cuivre, le zinc, l’aluminium ou le platine."

Vernir, huiler, lasurer, peindre?

Je comprends pourquoi les marins utilisent beaucoup le vernis PU, plus que des huiles ou des saturateurs: on revient plus facilement au bois brut, si l'on choisit une réfection ou un autre traitement. Je sais comment décirer, mais déshuiler est un peu plus coton. Sauf à laisser faire le temps...

Je ne repasserai pas du vernis PU, c'est affreux quand ça saute; or au soleil et au vent ça craquèle vite. Pit me dit qu'il faut le refaire tous les ans en extérieur sur les bateaux. J'avais déjà acheté du vernis Epiphanes ( à base d'huile de Tung ou huile de Chine, de phénol et de résine alkyde), sur la foi de mes lectures de forums comme Hisse et Ho, je l'utiliserai pour les boiseries intérieures. Il y en a plein dans le petit bateau.

On peut laisser des bois nus, comme les bardages des tiny houses. Ce n'est pas courant sur les bateaux, mais j'ai l'habitude de nager à contre-courant, métaphore ad hoc. Je ne sais même pas quels bois sont utilisés pour la porte d'entrée et les trappes, ainsi que le mât. A cause des UV, le bois grisaille sans protection, mais ne s'abîme pas en profondeur. C'est l'humidité qui lui est toxique, ainsi que les champignons et moisissures qu'elle entraîne. Ai-je bien compris?

 

Pour protéger ou entretenir le bois, 4 possibilités : huiler/lasurer/saturer ou vernir

Les avantages et inconvénients :source https://www.architecturebois.fr/proteger-entretenir-terrasse-bois-owatrol/
  • Une huile s’applique généralement sur un bardage extérieur mais rarement sur un support horizontal d’extérieur. Les huiles de bonne qualité vont donner au premier abord un beau rendu chaleureux maisensuite, sous l’effet des UV, elles vont cuire dans le support et le faire noircir, entraînant alors un entretien très fastidieux (décapage, ponçage…).
  • Une lasure s’applique le plus souvent sur les chalets en montagne car son film va bien résister aux agressions climatiques. Mais qui dit film déposé sur un support dit prise à l’abrasion et donc incompatibilité totale sur une terrasse sans parler de l’entretien lourd (décapage et ponçage).
  • Un saturateur s’applique sur tous les types de supports (terrasses, bardages, mobilier) en saturant c’est-à-dire en imprégnant le bois par couches successives pour le protéger dans la masse. Il n’y a pas de film en surface et le bois nourri de l’intérieur résiste durablement aux effets du temps.
  • NB: ils ont oublié le vernis PU? ou même le bon vieux vernis gomme laque?

Les saturateurs sont assez récents comme proposition, je connaissais un peu mieux les lasures. C'est ce qu'on a mis (Biofa) sur les chambranles extérieurs de la maison, ils tiennent sans souci depuis 10 ans.

Cela m'amuse de voir que tous mes copains bricoleurs, qui me sont pourtant si précieux dans leurs conseils techniques, ne savent pas de quoi ils sont faits. Et ne se le demandent pas! Perso, il m'est impossible d'utiliser un produit dont je ne connais pas le fonctionnement. Je continue à essayer de comprendre. On fait donc une belle équipe, mes copains et moi.

Je file donc vers le site Galtane (fabricant bio, belge), qui partage beaucoup d'informations.

Vernis

Si j'opte pour un vernis, ce serait Epiphanes, proche de PU: https://www.intership.fr/vernis-epifanes-brillant-025l-c2x32189056 - 52€ le litre, pour couvrir une couche de 15m2... Quel budget, dis donc! En 8 couches... Et à refaire tous les ans...Yiiks.

En plus, ce n'est qu'une impression, mais le vernis va faire plastique et barrage: or je veux que le bois soit imperméable à l'eau de l'extérieur, mais qu'il puisse respirer, évaporer l'eau intérieure. Juste ou pas?

Ce serait peut-être le moment d'essayer un mélange maison de Danish Oil ("huile danoise": 1/3 huile de tung ou de lin bouillie, 1/3 vernis PU, 1/3 solvant - voir calculs ci-dessous). Le meilleur des mondes? Ou sera-ce aussi en surface et donc craquelant au soleil?

Lasures

Source: https://www.anovabois.com/fr/content/27-saturateur-huile-lasure-lequel-choisir. "Les lasures sont des produits de finition filmogènes transparents, c’est-à-dire formant un film dur en surface de bois mais conservant le veinage naturel du bois. Teintées ou incolores, elles protègent efficacement de la pluie et des UV. Il faut les appliquer en plusieurs couches pour obtenir une protection durable. L’application d’une lasure est fortement déconseillée sur les bois horizontaux tels que les terrasses ou les escaliers en bois car la couche protectrice risquerait de se dégrader prématurément sous l’action de l’humidité. La plupart des lasures actuellement disponible en magasin de bricolage sont formulées en phase aqueuse (à l’eau). Elles contiennent des résines dites « acrylique », ou parfois « polyuréthane », qui forment le liant, puis des pigments et des additifs permettant d'obtenir la texture adaptée à l'étalement et la protection au développement de micro-organismes. Il existe encore des lasures dites « solvantés », très odorantes et inflammables mais reconnues pour leur efficacité. "

Sur les forums, le défi est de trouver qui est un pro du métier et qui caquète. Je pense que sur le dernier forum que j'ai consulté, Paul-Bernard Haut est fiable. Pour les volets d'un chalet en montagne, il conseille fortement les lasures pour diverses raisons. J'en ai profité pour chercher des comparatifs comme celui de https://catalogue-bois-construction.fr/fiches-produits/ (études codifab) dont voici un extrait:


 

Ceci dit, filmogène, mmh c'est peu tentant. La réfection va être tout un bazar, comme celui que je viens de faire? Un espoir, via le même PBH: "Quand une lasure devient trop vieille, il suffit de la poncer légèrement (pour faciliter l'accroche et le lissage), la dépoussiérer bien entendu, et repasser de la lasure par-dessus. On n'a besoin de décaper et/ou poncer entièrement et profondément "

Au passage, c'est à se demander si les lasures écolo comme Galtane sont le même produit. Chez https://www.galtane.com/fr/accueil/47-207-lasure-7010-7034.html#/27-contenance-750_ml, on peut télécharger la notice. J'y lis la composition: "Huile de lin, huile de lin cuite (standolie), huile de pin, bentonite, siccatif s sans cobalt(Mn,Fe), lécithine de soja, isoparaffine, pigment, émulsifiant biodégradable sans allkylphenol ethoxylates. Ne contient pas d’isocyanate"
Cela ne ressemble pas à une composition filmogène, je ne comprends plus rien. Et standolie n'est pas de l'huile de lin cuite, je comprends encore moins.

Biofa fait des lasures solvantées et des lasures à l'eau, composition de ces dernières: "Eau, huile de lin, huile de ricin, huile de carthame, standolie d’huile de bois, huiles végétales modifiées, huile sulfonée, diatomées (5175 et 5177 uniquement), pigments selon coloris, dioxyde de titane, oxyde de zinc, émulgateur, siccatifs de cobalt et de zirconium, sel de bore, épaississant. "

On dirait plutôt que les lasures écolo sont des saturateurs... Ils utilisent certainement des formes de produits auxquelles nous n'avons pas accès en tant que profanes (dixit en tout cas le gars de Galtane que j'ai interrogé à Braine l'Alleud). Mais ces transmutations sont peut-être utiles pour la conservation, la facilité d'application, diverses fonctions qui m'importent peu. Pourquoi ne pourrais-je fabriquer une "lasure alias saturateur" en mélangeant de l'huile de tung (mon choix final) avec un peu de bentonite (pour contrer l'acidité - c'est une argile dont il faut des doses minimes), un peu de siccatif sous la forme d'oxyde de fer et pinçette de cobalt, du pigment type terre de sienne bien broyé, un peu de gomme adragante ou autre comme émulsifiant et un peu de savon de vaisselle pour stabiliser l'émulsion?". La lécitihine de soja est un émulsifiant. Isoparaffine: je ne sais pas.

A nouveau je ne comprends pas: on dit que l'huile de lin noircit aux UVs. Pourquoi deux marques fameuses emploient de l'huile de lin pour des lasures extérieures?

Saturateurs

Même source https://www.anovabois.com/fr/content/27-saturateur-huile-lasure-lequel-choisir: ""Les saturateurs sont des produits formulés en phase aqueuse, c’est-à-dire à base d’eau" (NBTL: ou de solvants). "Ils contiennent une résine de nature synthétique (acrylique, alkyde) ou semi-synthétique (alkyde pouvant être en partie issue du végétal) qui pénètre facilement le bois et sèche rapidement. A cela s’ajoute des pigments pour la protection aux UV et des additifs pour faciliter l’application. "

Je connais ces alkydes sous la forme de ces "peintures l'huile à l'eau" récemment introduites en peinture artistique. Bien pratiques, plus faciles à nettoyer, mais je n'arrive pas à peindre avec plaisir, je les trouve moins onctueuses, moins souples pour la composition (avec l'huile de noix ou de lin, je fais tous mes mediums). Je les ai beaucoup utilisées en gravure, c'est moins gênant, moins tactile, on ne les touche qu'avec des outils. J'aimerais qu'un ami chimiste m'explique le procédé alkyde.

Le fameux Rubio monocoat est un saturateur bois à base d'huile et d'un procédé magique de modification moléculaire, et pas en phase aqueuse comme dit ci-dessus.

Conservent l'aspect mat du bois, ça me plaît. Ce qui me plaît moins: ce sont soit des produits synthétiques, soit des inventions secrètes comme Rubio, pour lesquelles on n'a pas assez de recul dans le temps.

Une seule couche si saturateur de bonne qualité. "Le saturateur est le produit de protection le plus facile à entretenir du fait qu’il ne soit pas filmogène. En effet, nul besoin de poncer ou de décaper avant d’appliquer une couche d’entretien. Un simple nettoyage de la surface, voire l’application d’un dégriseur pour les bois grisés, suffiront avant d’appliquer une nouvelle couche de protection. horizontales et 2 à 5 ans pour les surfaces verticales pour un saturateur de bonne qualité. "

Rubio Hybrid (Saturabois en FR)

On me survend ce nouveau produit (belge! cocorico) Rubio: une seule couche, hyperrésistant, ne doit pas être refait tous les ans. Défaut: prix d'achat. Je n'ai pas beaucoup de boiseries extérieures, cela ne va pas me coûter un bras. Je suis prudente face à ces "nouveaux produits miraculeux" qui changent la structure moléculaire du bois: je préfère attendre la prochaine vie que d'autres l'aient testé sur la durée. Mais je n'ai pas envie de passer celle-ci à vernir les boiseries extérieures du bateau. Mmmmh. Alors j'investigue. Petit tour sur les forums: les taches ne semblent pas faciles à essuyer, il reste des traces. Bleurks. En outre, comment retirer le rubio ensuite si je veux changer de finition? Puisqu'il change la structure moléculaire du bois...

Rubbio vend un saturateur monocouche, ils annoncent: " 4,07 €/ m2 en monocouche, pour un produit durable et professionnel." Voir leurs conseils d'application: https://www.acheter-rubio.fr/blog/appliquer-saturateur-bois-n69

Positif pour la réfection: pas de ponçage, brosser au savon noir et repasser du saturateur.

Autre option versus Rubio: la marque Osmo, qui ne doit être refaite que tous les 2 à 3 ans. Le vendeur chez qui je me suis informée ne suivra plus cette marque, tellement emballé par Rubio. Oh! les modes...

Réflexions autour du Rubio, dont le saturateur est tentant. Marketing oblige, Rubio vend plein d'accessoires, comme du préparateur de bois: je dis "balivernes" ("Nettoyez la surface avec Rubio Préparateur Extérieur . Cette étape est obligatoire pour une bonne tenue de la finition" ... "RMC Préparateur Extérieur est un shampoing actif pour nettoyer et ouvrir les pores du bois avant l'application de RMC Saturabois." 30€ le litre pour 25m2. On peut télécharger la fiche technique, qui ne donne rien de la MSDsheet). Un bon nettoyage au savon de Marseille qui nourrira, une finition acide oxalique, une bonne préparation suffiront.

RAdditifs comme AddEasy ou Accélérateur. On est vraiment dans un monde de consommation fou: s'il faut du AdEasy (10 à 20% du volume d'huile) pour bien étaler le produit, pourquoi n'est-ce pas inclus dans la formulation de base? Si ça se trouve c'est un simple solvant. Il est en vente à 11€ les 100ml. L'Accélérateur (10% vol huile) est indispensable pour l'application en atelier et "obligatoire pour les sols, plans de travail et panneaux". Il se vend par 100ml 25€, mais ça nous fait du 250€ le litre, mes amis! Folie moderne!
Donc: j'aurai besoin d'1/2 litre de Rubio pour mes petites surfaces. Je dois acheter au minimum 100ml des deux additifs, ce qui est le double de ce dont j'ai besoin. Gaspillage! Et ce sentiment très désagréable d'être un véritable pigeon de la consommation. Mais bon, passons...

J'ai compris pourquoi je ne voyais pas clair dans les choix de produits sur le net, avant d'aller acheter en magasin (ben oui, tant que la folie des masques est en cours, je visite le moins possible ces lieux où je croise des petits caporaux qui me font des remarques sur mon port de masque...): les noms des produits sont différents entre FR et BE -> saturabois en FR  = hybrid chez nous. Conditionnement minimal: 1/2 litre.

Budget: prix de 124€ le litre, qui couvrira 30m2 en monocouche sur bois neuf (quoique... certains tiny housers américains disent que pour le parquet, tu dois quand même faire deux couches... va t en savoir)

NB. "30m²/L sur bois neuf et lisse (le rendement sur bois ancien sera de 15-25m²/L)"

Si je fais mon mélange de "danish oil" = 1/3 vernis 1/3 huile de Chine ou lin bouillie 1/3 solvant, j'investirai combien en 3 couches? Et à refaire tous les deux ans? La danish oil déjà prête est à 32€ le litre (pour couvrir +- 12m2), mais je préfère connaître les ingrédients et gérer les doses.
Voir une recette chez un ébéniste (en anglais)

  • L'huile de lin bouillie me coûte 7€ le litre (au "prix du con" selon l'expression de mon copain architecte, càd le prix plein pot que paye le profane), le siccatif: ?? Les solvants: white spirit +- 3€ . Le vernis PU epiphanes: 52€ le litre. Moyenne 30€ +- le litre à base d'huile de lin bouillie.
  • NB. Le vernis pourrait-il être du shellac à l'ancienne, celui que j'aime tant appliquer?
  • NB. L'huile de Chine/tung/abrasin serait à +- 20-25€ le litre. Elle est plus naturellement siccative que le lin. Elle est sèche au toucher en 24h, à coeur en une semaine
    Voir une application en démo
  • Pour comparer avec le Rubio ci-dessus, j'aurais besoin de +- 3litres pour 30m2 en couche nr 1, +- 2 litres en couche 2 = +- 150€ en deux couches, ça ne me fait plus cher que le Rubio ou je calcule mal ...

Si Danish oil du commerce: > 64€ pour 30m2 - besoin de +-2.5 couches (la première est diluée de térébenthine) -> au final on aura payé +-150€ pour les 30m2. Juste?
Si juste: pas grand intérêt financier à faire ces mélanges chez soi...

Rubio Woodcream

Voir avec le vendeur à Halle pourquoi choisir Hybrid ou Woodcream chez Rubio. Je suis tentée par le côté "crème à la cire" de Woodcream et son objectif hydrofuge.

"Seules les versions Woodcream colorées filtres les UV. Le Woodcream transparent permet de protéger le bois mais ne filtrera pas les UV, le bois sera protégé mais grisera naturellement."

19€ par 100ml, 59€ par litre - en deux couches. 12 à 20m2/l selon les supports. Annoncé en monocouche, mais décrit dans le mode d'emploi en deux couches. Faudrait savoir!

60€ le litre pour ma surface de 15m2. Si besoin de plus, je rachète et voilà.

éflexions au passage: les commerçants classiques devraient arrêter de râler contre les marques dites écolo. Si on est tentés par ces produits, c'est qu'ils donnent des compositions, par exemple. C'est un peu plus transparent. Ici, chez Rubio: huile de lin et "procédé magique". Tu parles! En industrie alimentaire, on fait des colorants à partir de fraises, mais iln 'y a plus rien de la fraise, on a utilisé de la synthèse de bout en bout. C'est une entourloupe sémantique pour gruger le consommateur.


 

Huiles

Je finis toujours par revenir à mes amours: les produits ancestraux, comme les nourritures vraies de mes livres de nutrition. Au moins on sait ce qu'on a en mains, on peut jouer des additifs tout seul, comme un grand,, sans roucouler comme un pigeon de surconsommateur. Grrr.

Refrain connu, je ne dois pas résumer. Réfection : "En général tous les 6 à 12 mois pour les surfaces horizontales et 1 à 2 ans pour les surfaces verticales."

J'aime l'option huile car je sais comment déshuiler, comment refaire: poncer, brosser au savon noir et rehuiler.

Huile de Tung

Je ne suis pas chaude pour l'huile de lin à l'ancienne qui, paraît-il, noircit en conditions dures comme le bateau en bord de mer. A vérifier. Cela fait 20 ans que j'ai envie de tester l'huile de Chine (alias "abrasin", alias "Tung"): elle ne jaunit pas avec le temps, elle ne moisit pas et n'attire pas les champignons, a des propriétés hydrofuges, garde une forme d'élasticité lorsque maturée (important sur un bateau...), n'a pas besoin de siccatifs. Défaut: plus chère que l'huile de lin et sèche plus lentement. C'est peut-êtr le moment

Quelques infos ici: https://sol-eco-huile.fr/huile-de-tung-6-questions-frequentes/ où le gars partage ses recherches et découvertes, et vend des solutions.

Tung coûte au litre 22€ chez lui https://sol-eco-huile.fr/produit/huile-de-tung-pure-abrasin/

Un tout gros problème avec l'huile de Tung: elle ne sèche qu'en 12-24h. Extérieur, rivière, feuilles qui tombent, hordes d'araignée comme sur tous les bateaux en acier, insectes à foison: ça va moucheter sec! Ou alors je couvre d'un petit chapiteau? Je ne peux démonter la porte. Je peux démonter les deux trappes et les couvrir d'une bache, pour pouvoir les huiler à l'intérieur. Idem le mât, sans bâche.


extrait de la vidéo: Chérie ! J'ai pressé mes Tung !

Extrait.

L’huile de Tung pure Sol-éco est disponible en 4 conditionnements :
1/4 litre –> vous protégez environ 1,75 à 2,25m2 (voir détails ci-dessous)
1 litre –> 7 à 9m2
5 litres –> 35 à 45m2
20 litres –> 140 à 180m2

Si je regarde la composition d'Osmo Decking oil (allemande, illu ci-desso), je pourrais la copier et adapter :

  1. utiliser huile de tung à la place de tournesol et de soja (peu siccatives...),
  2. ajouter de l'oxyde de fer et des pigments comme terre de sienne (organiques ne veut pas dire naturels en anglais, mais synthétiques...),
  3. de la cire comme hydrofuge
  4. et un peu de dammar pour en faire de l'huile dure*
  5. + de la térébenthine comme solvant.
  6. Pas besoin de siccatif mais pourquoi pas une pinçette?
  7. Je mettrais un peu d'alcali comme de la craie dans les pigments, pour neutraliser l'acidité de l'huile et du fer - ou de la bentonite, dont il faut des doses minimes si je me rappelle mes compositions d'émaux en céramique.

Chercher qui peut me conseiller sur cette idée. Ou l'essayer sur un bout de bois, tout simplement. Que j'imbiberai d'eau chaude salée, régulièrement, histoire de reproduire l'effet du temps et voir si l'huile de ma composition fait le taf..

* NB Huiles dures. J'ai étudié leurs composition vers 2003, lors d'une lubie de peintures et produits faits maison. Une visite récente du net m'indique *toutes* les recettes d'huile dure avec adjonction d'argile, mais pas de résine. Bis reptitita: je ne comprends plus rien.


 



L'option peinture sera un autre billet

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