Tartaruga

Mes habitats légers mobiles

plus

Tiny house. Parements intérieurs

février 2021.

Comment parer le sol, les murs, le plafond ? Ces parois ne sont pas que des parements, elles servent de contreventement et doivent donc être en épaisseur d’au moins 10mm. En quoi fabriquer les meubles ?

Quel bois ?

Un article pour comprendre les bases de choix, en matière d’essence de bois et de leur application, pour un profane : « Les outils et le bois pour construire ma tiny house », par Jonathan Benabed -> https://www.collectif-tinyhouse.fr/outils-et-bois-pour-construire-tiny-house/
Il y cite aussi le poids par m3, ce qui importe pour vos calculs de tonnage.
En parquet, on choisira un bois dur pour les pièces de vie comme le salon ou la cuisine, et des bois plus tendres pour les pièces moins fréquentées – ce que l’on retrouve dans nos vieilles maisons bruxelloises des années 1900 : le rez est en chêne, les étages sont en pin.
Un tableau bien utile, chez www.materiaux-naturels.fr:


ESSENCE

 Masse Vol Kg/m 3 moyenne

DURETE

SALLE D'EAU

Robinier (Acacia)

 800

 Dur

 Oui

Chêne

 750

 Dur

 Non

Frêne

 690

 Plutôt dur

 Non

Châtaignier

 620

 Plutôt dur

 Non

Mélèze

 600

 Plutôt dur

 Non

Pin/Sapin

 450

 Tendre

 Non

Peuplier

 400

 Très tendre

 

Comprendre les trois-plis et le massif

Définition d’aggloméré, MDF, tripli, osb, massif : https://www.cotemaison.fr/devis-travaux-renovation/osb-contreplaque-mdf-agglomere-en-savoir-plus-sur-les-panneaux-derives-du-bois_16088.html
J’ai vu pas mal de cas où on cloue du tripli d’épicea, par panneaux larges ; et d’autres où le parement est fait de lambris emboités (avec zone d’aération à l’arrière).
J’ai mis le temps à capter qu’on n’inclut pas dans les micro-maisons mobiles du bois plein, comme j’en ai dans le petit chalet à Bouillon. Pour des raisons de stabilité, on privilégie du tripli ou « trois plis » - ce qui m’avait surprise dans une offre de fenêtres et portes par un fabricant local. Renseignement pris, le tripli étant composé de trois couches de bois collées, en sens inversé, les panneaux sont plus stables.

Le parquet

Il est temps de comprendre ce qu’est un chanfrein, ce que sont les poses à l’anglaise, etc. Rv sur https://www.materiaux-naturels.fr/dossier/22-parquet-bois.
Pour le parquet, il faut penser aussi petit espace type tunnel. Les lattes fines de 10cm n’accentuent-elles pas cet effet ? Les larges lattes de parquet de 20cm ne seraient-elles pas plus adéquates ? Encore en balance.
Dans le doute et pour alléger le poids total , je ne mettrais pas de parquets, je peindrais le sol brut. Quitte à couvrir l’OSB d’une couche de résine, teintée aux pigments naturels dont j’ai un stock au grenier tel que je pourrais ouvrir une droguerie. Cela évite en outre de se retrouver dans une ambiance trop chalet suisse avec du bois apparent partout.
Même chez un fournisseur pointu comme www.carlier.be à Namur, je n’ai pas trouvé de parquets en large planches de 20cm en bois plein. Les fabricants ne prennent plus de risque, car le bois massif bougerait trop. Je peux trouver chez eux du chataigner en bois plein, à 14mm d’épaisseur, et en lattes de 12cm. Ou n’importe quel bois en contrecollé en 20cm de large. Le contrecollé est illustré en photo : une base anodine, contrecollée avec un extérieur de chêne ou autre essence, en épaisseur de 5mm finale, qu’on appelle « couche d’usure ». Le contrecollé s’appelle élégamment « semi-massif ». Le massif est un bloc de bois issu directement de l’usinage d’un tronc d’arbre.
J’aime pas trop l’idée d’une si fine couche d’usure. Quid des réparations, des ponçages d’entretien ? Je vois loin, je l’accorde.

Triplis sur les murs

Souvent en tiny, on habille les murs de tripli ou contreplaqué, en larges dimensions, comme 2.50m sur 1.25m. Cela ne me séduit pas, visuellement, mais si techniquement c’est impératif, pourquoi pas ? Je pense plutôt que c’est une solution de facilité : ça se cloue comme rien et ça sert de contreventement quand la structure est aléatoire. Juste ?
Représentez-vous 3 panneaux sur la hauteur et 2 panneaux sur la longueur, ainsi que les joints qui les lieront. Tant qu’à faire, si je choisis les panneaux plutôt que les lambris, je ferai comme l’équipe de designers de la tiny Miniatur : je les mettrai bien en évidence. Je risquerais ainsi moins de craquèlements lors des déplacements, non, si je les jointoye comme du teck de pont de bateau ?
Demander au fabricant quelles sont ses pratiques habituelles en parement.

Les enduits intérieurs

On oublie ici les enduits d’argile ou les stucs à la chaux que j’ai tant aimé apprendre à réaliser. Ils vont craqueler vite fait lors des déplacements, dit la rumeur en TinyLand.
Je me limiterai à ajouter aux murs des panneaux de stuc à la chaux, quand je serai sédentaire. Ils ne seront que pure décoration.
Je privilégie la lasure, l’huile diluée ou la peinture pour les murs intérieurs. Je prévois une peinture à l’huile très peu pigmentée, en gris clair, pour que les murs ne jaunissent pas avec le temps comme le fait le bois, classiquement. Pas vraiment envie de me retrouver dans une ambiance vieux chalet suisse orangé.
Je garde à l’esprit la possibilité de tout repeindre un jour,  quand on n’aura plus d’espace pour se protéger de la pollution électromagnétique, quand la 5G sera installée tous les 100 mètres ou si je trouve un lieu divin mais proche d’un wifi. Je repeindrais alors à la peinture au carbone et j’habillerais les portes et fenêtres de volets fins en métal, pour me fabriquer une petite cabine de farfadet.

Le placoplâtre en tiny ?

Il est déconseillé d’installer des plaques de gyproc dans une maison qui bouge. Cela semble du bon sens. Et pourtant, Brian de https://actuallytiny.com/ l’a fait dans la sienne, s’inspirant de fabricants qui ont pratiqué ainsi sur des dizaines de maisons (chercher « sheetrock »). L’un d’entre eux a même lâché une remorque avec tiny sur l’autoroute : pas un craquèlement dans son placo.